L’entreprise Nerys, spécialisée dans la conception et la réalisation d’installations d’essais pour l’industrie, vient de sortir une nouvelle version de sa suite logicielle Vasco. Près de 10 ans se sont déroulés entre le lancement de la première version du logiciel et cette version 4.0. Caroline Couvert, présidente de Nerys, nous explique la genèse et les atouts de ce produit.
L’édition d’un logiciel n’est-elle pas une originalité, une anomalie au sein des activités de Nerys ?
A contrario, ça a été une évidence pour nous. L’équipe Nerys compte depuis ses débuts des développeurs informatiques. Ca reste aujourd’hui une compétence clé que nous mobilisons pour de très nombreux projets. Lorsqu’on parle d’installations d’essais, on visualise des équipements, des machines, des instruments de mesure… On oublie qu’il faut de l’intelligence pour animer et coordonner tout ça. C’est le logiciel d’essais qui joue ce rôle. Il permet de piloter une installation, de programmer des séquences d’essais, d’enregistrer des données… C’est en quelque sorte le chef d’orchestre de l’installation. Disposer d’un logiciel fiable, adaptable et que l’on maitrise, est donc un véritable atout pour une entreprise comme la nôtre.
Dans quel contexte, avez-vous décidé de développer Vasco ?
A l’origine, nous avons développé Vasco pour gagner du temps au cours des phases de développement de nos applications clients. Nous avons réussi à le faire en réalisant un outil qui intègre nativement des fonctions attendues dans l’essentiel des cahiers des charges de nos clients et partenaires telles que l’acquisition et la génération de données, le calcul, l’enregistrement, la surveillance. Cette démarche nous a permis de gagner en compétivité et de concentrer nos compétences sur la réponse aux besoins spécifiques de nos partenaires.
Et comment êtes-vous passés d’un outil de travail interne à un produit standard pour vos clients ?
Au fur et à mesure que nous avons grandi, nous avons amélioré et simplifié la structure de Vasco pour qu’il puisse être pris en main par tous nos développeurs. Nous avons notamment adopté la programmation objet.
A partir du moment où le logiciel était bien structuré et avait démontré une certaine efficacité en interne, l’idée d’en faire un produit pour permettre à nos clients de paramétrer et réaliser leurs essais de façon simple s’est imposée. Nous en avons même réalisé des déclinaisons. Vascolite qui permet simplement de faire de l’acquisition de données et Vascobox, une valise de tests et d’essais tout terrain.
Quels sont les principaux atouts de Vasco ?
Tout d’abord, sa longévité ! Beaucoup d’entreprises sont capables d’écrire du code pour programmer des essais mais développer tout un système stable dans le temps c’est une performance dont nous pouvons être fiers. Il faut de solides compétences et aussi une bonne compréhension des environnements d’essais de nos clients.
Je dirai ensuite l’adaptabilité.
Vasco a été conçu pour optimiser les procédures de tests et de contrôle et s’adresse aux différents acteurs qui interviennent sur la chaine des essais. Que ce soit aux ingénieurs d’essais grâce à son paramétrage simplifié, aux métrologues avec ses fonctions d’étalonnage avancées. Il permet aux opérateurs de gérer plus facilement une flotte de bancs d’essais. Ils passent très facilement d’une installation à l’autre grace aux mêmes logiques de paramétrage et de suivi. Il permet également aux développeurs de réaliser leurs propres applications.
C’est un outil construit en modules ce qui permet de le faire évoluer au fur et à mesure sans avoir à intervenir sur le noyau du logiciel. Cette « souplesse », associée à sa robustesse, a fait de Vasco, une solution plébiscitée par des entreprises de secteurs d’activité particulièrement exigeants comme l’automobile, l’aéronautique, le nucléaire, la défense et la recherche médicale.
Vasco permet également de donner une nouvelle vie à des installations dont la partie mécanique est en parfait état alors que le volet contrôle commande est devenu obsolète, ou de transformer simplement une installation d’essais afin qu’elle s’adapte parfaitement à l’évolution des produits de nos clients. C’est un gain économique réel pour nos clients et une démarche respectueuse de l’environnement.
Quels sont justement les plus de cette version 4.0 ?
En mars 2020, nous avons mis à profit la baisse de rythme et de charge lié au premier confinement, pour prendre du recul et initier l’évolution de Vasco. Elle a été motivée par des demandes de nos clients, notamment NTN, Valeo et le CEA, mais aussi par le retour d’expérience de nos collaborateurs qui utilisent Vasco au quotidien. L’équipe a réalisé un travail énorme qui a permis d’aboutir à une solution encore plus stable et évolutive, ouverte et rapide.
Du côté des fonctionnalités, nous avons apporté plusieurs nouveautés. Nous avons amélioré l’ergonomie et ajouté, par exemple, la visualisation simultanée des données physiques et électriques, une demande récurrente chez nombre des utilisateurs de notre logiciel.
Vasco 4 propose aussi de nouveaux formats d’enregistrement et apporte des améliorations significatives en matière de programmation. Celle des scenarios, simples comme complexes, a été simplifiée grâce à la fonction blockscript (glisser-déposer). L’objectif était aussi de rendre l’outil plus ouvert. Vasco 4 interagit avec des systèmes de communication standards et permet d’intégrer plus facilement les drivers spécifiques des clients.
Le module d’étalonnage a également été enrichi avec des fonctions de tracabilité plus abouties.
Vasco 4 vient d’être lancé mais vous pensez déjà à l’avenir ?
Oui bien sûr, nous avons une forte culture de l’innovation chez Nerys. Notre objectif est de permettre à nos clients d’être toujours plus autonomes face à des procédures d’essais qui ont tendance à se complexifier. Nous travaillons aussi sur l’exploitation des données qui sont enregistrées et analysées par Vasco. Le développement de l’intelligence artificielle notamment ouvre le champs des possibles.
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