Sur les hélicoptères appelés à assurer des missions polyvalentes, des faisceaux électriques sont montés en prévision du raccordement de l’appareil à des équipement optionnels tels que les treuils, les winchs… Pour vérifier leur fonctionnement, il était nécessaire de disposer de l’équipement.
Une procédure simplifiée pour tester des faisceaux électriques
En 2013, Airbus Helicopters sollicite Avielec, expert du câblage aéronautique, pour mettre au point une procédure simplifiée de tests des faisceaux électriques. L’entreprise propose à Nerys de co-construire une solution. Cette dernière, baptisée KEOPS pour Kit & Options, a consisté à mettre au point une machine de tests pour simuler les réponses électriques d’un treuil. « Nous avons énormément échanger avec les opérateurs et techniciens de l’hélicoptère afin de préciser leurs besoins et comprendre les exigences des procédures de tests et de contrôle-qualité sur l’appareil. », explique Sébastien Devisscher qui a piloté le projet chez Nerys. « Avielec a réalisé tout le câblage de la baie de tests. », ajoute t-il. Nerys a pris en charge la partie logicielle.
Le système mis au point s’appuie sur une matrice de commutation animée par un programme complet spécifiquement développé sur LabVIEW. « La matrice de commutation c’est comme un quadrillage. Elle permet de prendre en compte toutes les combinaisons de fils, de tester chaque terminaison et d’automatiser les consignes », explique le chef de projet.
Plus d'un millier de tests automatisés
L’interface de Keops ressemble à une procédure opérationnelle. Un soin a été apporté à l’ergonomie. « En pratique, le technicien équipé d’une tablette est guidé pas à pas tout au long de la procédure. Keops lui permet, de façon simple et rapide, de passer en revue toute la check-list. Nous avons automatisé un millier de tests de liaisons électriques, ce qui constitue un gain de temps conséquent pour les techniciens», souligne Sébastien Devisscher.
La solution a été très bien accueillie par les équipes opérationnelles et le service qualité d’Airbus Helicopters. Et d’ajouter : « Dès le départ, nous avions la volonté de mettre en place une solution qui puisse être souple et évolutive. A ce titre, nous avons anticipé la possibilité d’effectuer aussi des mesures de tension, de résistance etc. », souligne t-il. Un Keops 2 a été réalisé pour tester le branchement d’un sonar. Une troisième version a permis de contrôler le cablâge des moteurs avant leur installation. « Avec ce développement, nous avons concrétisé une version aboutie de KEOPS. Le système permet de simuler aujourd’hui tous les équipements qui ont vocation à être raccordés à des faisceaux électriques sans développement sur la partie hardware. »., explique Sébastien Devisscher. Autre source de fierté, le système a été adopté par les équipes allemandes chez qui il fonctionne depuis plus de deux ans.